GASNY

Prieuré de Bénédictins Saint Nicaise

Place de la République

27620 GASNY

Haut-lieu de l’histoire normande du christianisme, le prieuré bénédictin Saint-Nicaise fut fondé vers 680 par Saint Ouen alors évêque de Rouen, sur les lieux légendaires du supplice de Nicaise, premier évêque de Rouen, de Saint-Quirin et de Saint-Scuvicule.

Les premiers desservants furent les moines du couvent Saint-Pierre et Paul qui devait ensuite devenir l’abbaye Saint-Ouen-de-Rouen. Mais l’évènement majeur qui lia définitivement Gasny et son prieuré à Rouen et à son abbaye est l’asile que trouvèrent à Gasny les reliques de l’évangélisateur de la Neustrie mérovingienne, la future Normandie, les reliques de Saint-Ouen.
En mai 841, les Normands entrent dans la Seine et livrent Rouen aux Flammes. C’est alors que Riculphe, abbé de Saint-Ouen, fait transporter les saintes reliques dans le prieuré de Gasny.
Plus tard le prieuré devient un lieu stratégique au cours du conflit qui oppose en 1118 Henri Ier d’Angleterre et Louis le Gros, roi de France qui s’en empara pour y établir une tête de pont en Normandie.

Les registres de visitations font apparaître que le prieuré possédait deux manoirs.

Le premier et le plus ancien, édifié à proximité de l’église paroissiale sur la rive droite de l’Epte, était situé dans le Vexin normand. En 1259, il ne reste plus que trois moines, les terres sont en déshérence et les bâtiments en ruine. Aussi, les moines allèrent-ils s’établirent en 1263 dans un second manoir situé au-delà de la rivière, en Vexin français, laissant dans celui du bourg, leurs familles et leurs troupeaux.

Malgré les nombreux prieurs qui se succèdent de 1260 à 1634, de Roger d’Andely à Dominique Thouraude, le prieuré est à nouveau en 1678 retourné à l’état d’abandon.

Pour situer le second prieuré, il suffit de traverser le pont sur le principal bras de l’Epte, la route conduisant à la Roche-Guyon longe un terrain clos de murs, compris entre ce pont et les prairies. Il ne reste plus rien des anciennes constructions conventuelles. La chapelle (18ème siècle) s’élevait près de la route et à peu de distance de la rivière. A environ 50 ou 60 mètres de là, à quelques mètres de la dite route, se voyait autrefois une source dite de « Sainte-Nicaise », comblée depuis longtemps par le propriétaire du lieu.

En 1691, le prieuré rejoint le collège des jésuites de Rouen. Mais cette mesure ne sauve pas le prieuré puisque l’ordre fut interdit et les revenus du prieuré adjugés au bureau des économats puis donnés en 1761 au collège de Rouen. La chapelle délaissée depuis longtemps fut détruite en 1789 en raison de son mauvais état et ces biens furent dispersés en 1790.
Racheté en 1988 par la commune, la plus importante partie du Prieuré fut rénovée et réhabilitée dès 1991.

Langue(s) parlée(s)

Français
  • Toilettes
  •   Tarifs min. (en €) Tarifs max. (en €)
  • Gratuit pour tous
Période du 01/01/2024 au 31/12/2024
  • Ouvert
  • Fermé au public

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